Le toucher, un sens primordial
Le bébé s’exprime à 80% à travers les mouvements de son corps. Plus le sens du toucher est développé chez le tout petit, plus on lui permet de solliciter ce sens. Les liens qu’il aura alors avec le monde qui l’entoure en seront plus forts et il pourra, de façon progressive, s’adapter à son environnement. La place des parents et de l’entourage est très importante dans la sollicitation du sens du toucher chez l’enfant. En effet, en offrant des contacts appropriés et en lui permettant des découvertes tactiles, le bébé va développer ses capacités émotionnelles, intellectuelles et sociales.

Il a été prouvé que les nourrissons qui bénéficient d’un contact tactile plus important avec leurs parents ont un développement cérébral plus rapide au cours des six premiers mois par rapport aux jeunes enfants qui reçoivent une interaction tactile limitée. L’amélioration du développement cognitif de l’enfant grâce au toucher dure même au delà des 8 ans de l’enfant. ce qui dit bien l’importance des interactions tactiles positives (autrement dit les câlins, les caresses…)
Quel est le besoin le plus profond d’un être vulnérable en souffrance ?
Au-delà de la douleur physique et notamment dans les cas de grande vulnérabilité ,
la souffrance psychique d’un humain vient principalement du fait qu’il ne sait pas ce qui se passe pour lui et ce qu’il va devenir. Ce dont il a le plus fondamentalement besoin, c’est d’avoir auprès de lui une présence énergétique d’amour et de paix qui puisse lui apporter réconfort et soutien. De la bienveillance, de l’amour à travers la voix (plus que les mots), le regard, le sourire sont très utiles mais le toucher est encore plus puissant. Tenir simplement la main, poser un baiser délicat sur le front, caresser le corps, bercer, masser

tendrement, cocooner, tenir dans les bras.
Même un être qui n’est pas en mesure de communiquer est tout à fait conscient de ce qui se dit ou se fait autour de lui (pour certains, leurs perceptions sensorielles sont même bien supérieures à un être humain dit normal) : autistes, handicapés mentaux, personnes coupées de leur être profond par les médicaments psychiatriques, Alzheimer, personnes en fin de vie, dans le coma ou morts.
Donc prendre soin est de très loin bien plus important que soigner, même si les 2 sont complémentaires. Dans les cas critiques néanmoins, lorsqu’il est clair qu’un acte médical ne pourra pas sauver la personne, le prendre soin est vraiment la priorité et la seule urgence.

Histoire vraie (France) relayée sur Facebook fin 2012 (je me permets de reproduire ici le texte et la photo associée)
« Durant la première semaine de vie de cette paire de jumeaux, les médecins se sont rendu compte qu’un des bébés était malade. Chacun des 2 furent placés dans 2 incubateurs respectifs. Seulement, concernant l’un des 2 bébés, les médecins n’étaient pas sûrs qu’il vive ». Une infirmière s’est battue contre les règles de l’hôpital et mit les jumeaux dans un seul et même incubateur. Quand ils ont été placés ensemble, le plus sain des 2 mit un bras sur sa sœur comme s’il l’étreignait. Le cœur de celle-ci s’est stabilisé et sa température est redevenue normale ».